PlayStation présente sa stratégie et fait le point sur les ventes du PSVR 2 et des portages PC de Marvel's Spider-Man Remastered et The Last of Us Part I
par Alexandre S.Jim Ryan a exposé les plans de la firme, poursuivant les efforts de diversification déjà entamés depuis quelques années maintenant.
Ce soir, les joueurs auront le regard tourné vers le PlayStation Showcase, mais avant ça, penchons sur la réunion qui a eu lieu ces dernières heures, un Sony Business Segment Meeting 2023 Game & Network Services Segment durant lequel Jim Ryan a présenté sa stratégie pour la marque et fait le point sur certains chiffres de ventes. En effet, lors du récent point financier, nous n'avions eu aucun détail concernant le PlayStation VR 2, ce qui n'est jamais bon en général. Eh bien, vous serez ravis d'apprendre que sur les 6 premières semaines suivant son lancement, le nouveau casque de réalité virtuelle de la PS5 s'est mieux vendu que le PSVR premier du nom sur la même durée à l'époque de sa sortie et ce de 8 %, soit environ 600 000 unités selon le graphique. Sony Interactive Entertainment est donc confiant au sujet du PSVR 2 et rappelle que divers jeux seront prochainement jouables avec.
Autres données chiffrées servant à démontrer la croissance du segment gaming sur PC, Marvel's Spider-Man Remastered s'est écoulé sur Steam et l'Epic Games Store à plus de 1,5 million d'exemplaires au 31 mars dernier, générant 52 millions de dollars de revenus, tandis que The Last of Us Part I en est déjà à plus de 368 000 copies vendues en date du 23 avril 2023, lui qui a souffert de critiques quant à son optimisation lors de son lancement, et a tout de même rapporté 15,5 millions de dollars.
Concernant la stratégie de SIE pour l'avenir, la demande de PS5 est sans précédent et les soucis de production et d'approvisionnement sont désormais bien réglés. PlayStation est d'ailleurs la marque la plus forte du secteur jeu vidéo devant deux autres non nommées en rouge et vert que nous devinons facilement être Nintendo et Xbox (pourquoi ne pas les citer ?). Le catalogue proposé n'y est pas étranger et est bien mis en avant, entre titres des PlayStation Studios bien notés sur Metacritic et blockbusters incontournables du côté des tiers, dont Call of Duty et Warzone. Les prochains jeux fortement attendus de tout un tas d'éditeurs sont évidemment placés pour montrer la diversité de l'offre, tandis que c'est Insomniac Games qui est mis en avant côté first-party avec finalement les deux seuls gros projets vraiment connus à l'heure actuelle : Marvel's Spider-Man 2 et Marvel's Wolverine. Espérons que la donne change d'ici quelques heures.
L'engagement des joueurs envers la PS5 est en tout cas bien supérieur à celui de la PS4 avec en moyenne des dépenses autour de 479 $ pour l'ancienne console sur sa vie, tandis que sa remplaçante culmine déjà à 622 $. Ces sommes regroupent l'achat de jeux complets - qui est en diminution de 10 % - d'accessoires (+ 60 %) qui verront la venue prochaine de la manette Access, d'abonnements (+52 %) et de DLC (+210 %). Vous comprendrez de suite que les microtransactions de plus en plus présentes ne sont pas étrangères à ce gros sursaut. Si jamais vous vous demandiez si les nouveaux abonnements PlayStation Plus fonctionnent, sachez que 13 % des abonnés (6,1 millions de joueurs) ont souscrit à la formule Extra et 17 % (8 millions) à la Premium. Le pari semble donc assez réussi.
L'écosystème de la PlayStation 5 est donc la base pour la croissance de SIE, qui va s'appuyer sur ses licences fortes, mais aussi des collaborations avec les autres branches de Sony pour aller au-delà du gaming. Cela passera notamment par le 7e Art avec le film Gran Turismo et un futur long-métrage Ghost of Tsushima, ainsi que des séries TV comme Twisted Metal, God of War et même Horizon.
Vous noterez la présence de Destiny parmi les IP mises en avant, l'intégration de Bungie ayant eu pour but de proposer une expertise sur le segment des jeux live service, avec des rachats de studios comme Firewalk qui étendront le portfolio de la marque. Sans surprise, cette diversification du catalogue vise une croissance toujours plus élevée avec des projections de revenus où les contenus additionnels (donc principalement les microtransactions, ne nous mentons pas) occupent une part toujours plus grande au fil des années. Le jeu The Last of Us multijoueur de Naughty Dog et Horizon Online chez Guerrilla Games rentreront d'ailleurs dans cette catégorie.
Le secteur des jeux mobiles n'est pas oublié, la manette Backbone One venant au passage d'être annoncée dans une déclinaison pour appareils sous Android. Rien de bien concret si ce n'est rappeler le projet de co-développer des titres avec des équipes de classe mondiale pour porter les licences appréciées des joueurs, mais aussi créer des productions en interne, plusieurs studios, dont Savage Game, étant occupés à cela. Des investissements et acquisitions dans ce secteur sont sinon à l'étude.
Ainsi, à l'horizon 2025, Sony Interactive Entertainment vise une croissance s'appuyant sur 50 % de jeux PS5, 40 % de titres PC et 10 % de productions mobiles. L'objectif est de sortir à minima deux gros jeux par an ou couvrant tous les genres majeurs, mélangeant solo et contenu live service, qu'il s'agisse de licences bien établies ou nouvelles. Notez la présence de Devolver Digital pour le développement de titres indépendants et d'AccelByte en termes de support pour le contenu live service.
Pour finir, SIE s'assure également de jouer au bon élève en dédiant une slide au score EGS, présentant ses actions dans le domaine du climat (consommation énergétique, ressources utilisées) et de l'accessibilité. Oui, même si les développeurs ont bon fond, la démarche n'est pas dénuée d'intérêt au sommet de l'échelle.
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