La traque des crackers du PlayStation Network commence à porter ses fruits.
Vous n'êtes sûrement pas sans savoir qu'un groupe d'individus affilié à Anonymous avait piraté le service en ligne de Sony en avril, dérobant par la même occasion un nombre considérable de données personnelles des utilisateurs. Face à de telles attaques, la firme nippone avait été obligée d'appliquer une mesure exceptionnelle et de fermer temporairement le PlayStation Network afin d'éviter d'autres fuites. Il y a quelques jours, Kazuo Hirai, président de Sony Computer Entertainment, confiait qu'il ne savait toujours pas qui étaient les pirates, malgré les semaines qui se sont écoulées ainsi que l'aide du FBI, de Homeland Security et du NCIS.
Cependant, la situation commence à évoluer du côté de "l'affaire PlayStation Network". En effet, le très sérieux New York Times rapporte que la police nationale espagnole a appréhendé trois personnes suspectées d'avoir participé au piratage du PSN et identifiées comme des leaders locaux du groupe internet.
L'un des trois hacktiviste, un homme de 31 ans habitant dans la ville d'Alméria au sud de l'Espagne, a été arrêté le 18 mai dernier. Les policiers qui l'ont interpellé ont retrouvé dans son appartement un serveur informatique avec lequel il a attaqué les serveurs de Sony. Le même terminal a servi à effectuer des cyber-attaques contre deux banques espagnoles, BBVA et Bankia, ainsi qu'à l'encontre de la compagnie d'énergie italienne Enel et des sites de plusieurs gouvernements (Espagne, Égypte, Algérie, Lybie, Iran, Chili, Colombie et Nouvelle-Zélande) d'après les enquêteurs. Autant dire que le bonhomme n'était pas un amateur.
Nous avons moins de détails concernant les deux autres pirates. Nous savons juste qu'ils ont autour d'une trentaine d'années, qu'un vivait à Barcelone et l'autre à Valence, et qu'« ils ont été arrêtés récemment » d'après une porte-parole de la police espagnole. Les trois hommes, qui ont fait perdre la bagatelle de 122 millions d'euros à Sony d'après ses estimations, encourent de graves peines de prison et de lourdes amendes pour leurs actions.