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PlayStation Store fermeture

PlayStation : des développeurs indépendants critiquent la politique de SIE et du PlayStation Store

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Plusieurs développeurs sont montés au créneau afin de dénoncer la politique de Sony vis-à-vis de la visibilité des jeux indépendants sur le PlayStation Store.

Depuis quelques années, les jeux indépendants se multiplient sur les boutiques en ligne. Ces productions, généralement plus modestes que les jeux dits AAA et souvent créées par de petites équipes, sont plébiscitées pour leur originalité et leurs prises de risque que les gros éditeurs se refusent.

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Une difficulté pour ces développeurs, c'est de s'offrir de la visibilité. Les productions se multiplient, les sorties également, et il n'est pas toujours évident de se démarquer dans cette véritable marée de titres. Ils peuvent bien entendu compter sur différents outils : nous pensons par exemple à des conférences, que ce soit lors de salons (E3, etc.), lors d'évènements dédiés (Games Made in France, etc.) ou organisés par des constructeurs (Indie World de Nintendo, etc.), mais aussi à des évènements virtuels permettant de tester des démos (Steam Néo Fest, Xbox Summer Game Demo Fest). Mais bien entendu, l'important reste de se démarquer sur les boutiques en ligne. Et visiblement, le PlayStation Store de Sony ne serait pas le meilleur endroit pour espérer une mise en avant.

C'est Iain Garner, cofondateur de Neon Doctrine, une société d'édition de jeux indépendants, qui a mis le feu aux poudres sur Twitter. Dans un thread de 15 messages, il a décrit son expérience avec le gestionnaire d'une « plateforme X, le constructeur d'une console à succès qui n'a pas de Game Pass ». S'il ne cite pas Sony, le doute n'est pas vraiment permis, d'autant que d'autres développeurs ont corroboré les dires en se montrant moins subtils.

Voici ce qui est reproché à Sony par Iain Garner :

  • Il faut parfois patienter plusieurs semaines, voire mois, pour avoir une réponse d'une personne de contact, si tant est qu'une telle personne ait été désignée pour le studio. Ce ne serait pas toujours le cas et les procédures sont très floues ;
  • Impossibilité pour les développeurs de proposer une réduction sur l'un de leurs jeux sans l'aval de Sony. Les promotions fonctionneraient sur un système d'invitations, et celles-ci seraient très limitées. Il faut parfois attendre plusieurs mois voire années avant de pouvoir proposer une réduction. Cela rend les réductions synchronisées avec d'autres plateformes très difficiles, voire impossibles à mettre en place ;
  • Le processus pour proposer un jeu sur le PlayStation Store serait un système totalement archaïque selon l'intéressé, qui le qualifie de « digne des années 2000 » ;
  • Le fait que Sony réclame 25 000$ pour une mise en avant sur le PlayStation Store (en plus de la commission habituelle de 30 %).

Différents développeurs ont confirmé avoir vécu des expériences similaires. Certains n'ont pas hésité à proposer un aperçu graphique des ventes réparties entre les différentes plateformes afin de mettre en avant le faible ratio de ventes sur consoles PlayStation : pour Matthew White, CEO du studio WhiteThorn, 3 % des ventes se font sur le PlayStation Store, contre 80 à 90 % sur Switch et Xbox. La raison évoquée par Iair Garner : la souplesse que laissent Nintendo et Microsoft afin de proposer des promotions sur les jeux, leur permettant ainsi d'apparaître dans des rubriques dédiées sur les boutiques virtuelles.

Jason Schreier, du site Bloomberg, y va également de son commentaire, expliquant que le problème vient surtout du fait que Sony se concentre énormément sur les jeux « blockbusters », au détriment des productions plus modestes. Cette philosophie du géant japonais, déjà traduite par une restructuration des studios Sony Japan, impacte directement le département dédié aux relations avec les développeurs indépendants : les équipes, dirigées par Shuhei Yoshida, sont en sous-effectif. Cela explique notamment la difficulté d'avoir des réponses des personnes de contact.

En d'autres termes, Sony, à force de se concentrer sur les jeux AAA, semble en oublier les développeurs indépendants. Ceux-ci ont l'impression d'être délaissés et la politique du PlayStation Store couplée au faible nombre de ventes pourrait donc en faire réfléchir certains quant au fait de sortir leurs jeux sur la « plateforme X ».

Bien entendu, il serait faux de dire que Sony se fiche totalement des développeurs indépendants. Certains sont mis en avant lors des State of Play (Kena: Bridge of Spirit, Sifu ou encore Solar Ash) ou via le PlayStation Blog, et Sony a noué des partenariats avec plusieurs nouveaux studios fondés, il est vrai, par des vétérans de l'industrie. Mais pour une poignée de jeux qui profitent d'une certaine visibilité, il semblerait que de nombreux titres se retrouvent dans l'ombre, au grand dam des développeurs qui regrettent de ne pas avoir assez d'outils pour s'offrir un peu de lumière.

Il faut également noter que, si la majorité des jeux indépendants se retrouve uniquement sur les boutiques officielles, certains ont droit à une sortie physique : c'est le cas de Spirit of the North Enhanced Edition, disponible sur Amazon.

Commenter 4 commentaires

SamiSamu
Il y a beaucoup de faux problèmes dans ces "révélations" selon moi.
Déjà, le coup des 25 000$ pour la mise en avant, c'est plus ou moins le même principe et le même tarif sur chaque plate-forme, c'est pas propre à Sony.
Et après, ils râlent parce que leur petit jeu indépendant n'a pas la même exposition qu'un AAA ? Le principe des indés, c'est pas de justement sortir du schéma habituel et de fonctionner par le bouche à oreille ?
Je suis d'accord, il leur faudrait peut-être une rubrique rien qu'à eux sur le PS Store.
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Pierre Wilmart
Ils ne demandent pas forcément l'exposition d'un AAA. Mais déjà d'avoir plus d'outils pour gérer leur propre jeu.

Exemple : sur Switch, tu as un onglet "en promotion" dès que tu ouvres le eShop. Si un développeur décide de proposer une réduction sur son jeu, il apparaît directement là (parmi d'autres). Et il est libre de le faire et de se permettre cette exposition, ce qui n'est visiblement pas le cas chez Sony.

Pour le coup des 25 000$, si c'est pointé du doigt, c'est que, j'imagine en tout cas, c'est moins cher ailleurs. Je n'ai pas le détail, mais ils vendent sur plusieurs plateformes (PS/Nintendo/Xbox/Steam), et ne pointent cette somme que sur une plateforme.

Et enfin, le manque de communication avec les équipes de Sony et le manque de clarté sur les procédures à suivre. À les lire en détails, c'est au petit bonheur la chance pour qu'un "account manager" soit attribué (si tu n'en as pas, c'est encore plus galère), qu'il te réponde, et qu'il sache te répondre.
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Malvik2
Un comble cette histoire, alors que justement c’est cette proximité avec les petits studios qui ont fait notamment un des succès de console précédente, la PS4.
Attention Sony, à chaque fois que le succès revient il te monte à la tête, pas les mêmes erreurs qu’avec la PS3 stp !!
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waifuist
"Cette philosophie du géant japonais"
ça fait des années qu'elle n'a plus rien de "japonais" la marque playstation.
Le seul japonais qui reste c'est Nintendo, playstation s'est américanisé depuis quelques années maintenant depuis leurs migration aux us.
Les rares fois ou on avait le mot "japon" et "playstation" depuis leurs gros changement c'est quand ils censuraient les jeux jap ou bloquaient des devs jap ou fermaient des studios jap.
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