Le Premier Ministre japonais pense que son pays peut apprendre de Nintendo

Le Japon est la troisième puissance mondiale, mais c'est également un pays dont la dette publique est record (plus de 200 % du PIB en novembre dernier). Pressé par le FMI pour l'éponger le plus vite possible, le gouvernement cherche des solutions à court terme pour remettre l'économie du pays sur de bons rails. Et, visiblement, le Premier Ministre a trouvé l'entreprise idéale pour prendre la bonne direction : Nintendo.

Nul n'ignore que Nintendo a commencé par vendre des cartes à jouer, les fameuses hanafudas, avant de se tourner vers les jeux vidéo, secteur naissant il y a une quarantaine d'années. Entretemps, la firme nippone s'était essayée à plusieurs activités, comme la gestion d'une chaîne de Love Hotels. À priori, c'est cette appétence pour la diversité qui inspirerait Shinzo Abe :

Il y a une entreprise appelée Nintendo. Avant, elle faisait des cartes hanafudas, mais, petit à petit, les gens qui jouaient aux hanafudas ont baissé. Cependant, cette entreprise appelée Nintendo faisait des cartes hanafudas, et d'autres choses, et je pense que si elle n'avait fait que ça, elle n'aurait pas protégé les hanafudas.

Voyant son marché principal en baisse, mais sans l'abandonner totalement, Nintendo n'a pas hésité à aller voir ailleurs pour se renforcer et trouver de nouveaux débouchés financiers. Un point qui plaît à l'homme politique :

Et en même temps, elle a gardé les cartes traditionnelles hanafudas. Pour sûr, je crois que c'est quelque chose que nous pouvons apprendre.

La solution miracle pour le Japon ? Garder ce qui a fait sa force, mais trouver d'autres leviers à activer.