Micromania : et une boulette de plus pour les réservations de PS5, une !
par Eric de BrocartPour être client chez Micromania et vouloir une PlayStation 5, il faut avoir une patience exemplaire, mais surtout être blindé contre les fausses joies !
S'il y a bien une enseigne qui accumule les maladresses au sujet des commandes de PS5, c'est bien Micromania. Celle du jour vient compléter une longue série dont un petit résumé ne fera pas de mal tant vu de l'extérieur cela frise le running-gag, mais à vivre de l'intérieur - pour ceux qui attendent une PlayStation 5 - cela doit être stressant.
Pour rappel, pour commander une PS5 chez Micromania, lors de l'ouverture des précommandes en novembre dernier, il fallait passer en magasin et déposer 50 € d'acompte. Jusque là, tout allait bien, encaisser des sous n'est pas bien compliqué. Avec l'arrivée du deuxième confinement, tout est parti en vrille au sein de l'enseigne française. Dans un premier temps, elle a annoncé que les consoles ne pourraient pas être récupérées en magasin et qu'il fallait venir solder son achat dans la journée précédant le reconfinement pour avoir l'espoir de recevoir sa console à sa sortie directement chez soi (avec un supplément de 15 € de frais de port quand même). Pour information, à ce moment-là toutes les autres enseignes proposaient des points de retrait en clic and collect.
Dans un second temps, suite au gros bad buzz généré par cette histoire, Micromania-Zing a finalement changé son fusil d'épaule et a annoncé qu'il y aurait bien une solution de « Retrait Sans Contact » et que les acheteurs ayant soldé et payé les frais de port seraient contactés pour être remboursés (pour information, à la rédaction, nous n'avons ni été contactés ni remboursés). Il est clair que l'enseigne a fortement énervé sa base de clients à ce moment-là, mais avec un peu de recul, ce n'était que le début d'une histoire à rebondissement. En effet, ceux qui ont finalement choisi d'être livrés à domicile ont encore eu une surprise de plus, ne pas recevoir leur console au jour prévu, celui de la sortie. Avouez qu'après avoir été obligé de retourner en magasin pour solder sa commande et payer cette quinzaine d'euros supplémentaires, le moins que les clients attendaient, c'était d'être livré en temps et en heure.
Mais ce n'est pas tout, l'histoire continue. Lors de la sortie de l'excellent Ratchet & Clank: Rift Apart (dont notre test est ici), toutes les enseignes ont reçu des packs PS5 avec le jeu inclus. Ces derniers ont été vendus à part (jeu de mots) des commandes en attente et rien de plus logique, sachant que ce n'est pas une PlayStation 5 seule. Micromania a fait de même et a laissé les clients acheter des consoles sur son site, a validé les paiements puis envoyé un message de mise à disposition du pack au comptoir du magasin choisi en livraison. Mais voilà, à l'arrivée des clients, les responsables de magasin ont dû leur expliquer que c'était une erreur, comme rapporté dans notre article « PS5 : Micromania annule les commandes du pack avec Ratchet & Clank: Rift Apart passées et validées sur son site ». Là encore, suite au bad buzz généré, il semblerait qu'une partie des acheteurs a finalement été livrée la semaine suivante. Tout ceci sans faire de vague pour ne pas énerver ceux qui attendent depuis des mois.
Eh bien, ce n'est toujours pas terminé et, aujourd'hui, c'est encore un nouvel épisode tragi-comique de la série « Micromania, roi des fausses joies » qui est en ligne. En effet, un grand nombre de clients inscrits sur une liste d'information de la PlayStation 5 ont reçu un e-mail automatique (hum !) indiquant la disponibilité des consoles PS5 en magasin (1) puis un autre expliquant que tout ceci n'était (encore) qu'une erreur de la part de l'enseigne (2). Ce dernier a aussi été posté sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter (version courte).
Bref, Micromania-Zing enchaîne les maladresses et, si cela peut paraître risible, cela semble surtout démontrer que quelque chose ne tourne pas rond au cœur de l'enseigne française. Entre les prix toujours trop élevés face à une concurrence agressive, le service client qui n'offre plus un service au niveau attendu (nous avons de nombreux exemples en stock) et ce genre de boulettes qui énervent même les clients les plus fidèles, il y a de quoi se poser de nombreuses questions quant à l'avenir de l'enseigne bleue et verte. Savoir satisfaire le client et non le stresser avec ce genre de fausses-joies serait d'ailleurs déjà le premier pas.