Non respect de la limite d'âge : la prison pour les parents
par Eric de Brocart , MediagenEn Nouvelle-Zélande, les parents qui ne respectent pas les limites d'âge des jeux vidéo pour leurs enfants risqueraient la prison, selon Bill Hastings, qui est le responsable de la censure.
Les parents qui donnent à leurs enfants mineurs l'accès à des jeux violents pourraient être poursuivis pour servir d'exemple aux autres familles, a déclaré Bill Hastings, Chief Censor en Nouvelle-Zélande.
Les lois concernant les jeux vidéo sont plus strictes que celles concernant l'alcool, puisque si un adulte donne l'accès à un jeu vidéo réglementé à un enfant mineur dans sa propre maison, il enfreint la loi, dit-il.
M. Hastings a déclaré au "Dominion Post" hier que si quelqu'un était surpris à autoriser en toute connaissance de cause à un enfant de jouer à un jeu classifié, comme la série GTA (interdite aux moins de 18 ans), celui-ci pourrait être punis par un emprisonnement de 3 mois ou une amende allant jusqu'à 10 000$.
"Ils pourraient penser que cette attaque est idiote, mais elle ne l'est pas."
Personne encore n'a été poursuivi par la loi, mais M. Hastings a dit que certains parents le mériteraient .
C'est ce que la loi dit, mais... vous n'allez pas mettre un officier de police dans chaque chambre... Il y aurait certainement une valeur choquante dans le fait de poursuivre un parent qui donne à son enfant mineur l'accès à un jeu interdit. pour lui Cela enverrait un message fort.
M. Hastings a dit que des études avaient montré que l'exposition répétée à la violence, dont la violence sexuelle, avait un effet défavorable sur le comportement, et qu'il était important que les parents réalisent que certains jeux étaient créés pour les adultes et non pour les enfants.
Je pense que le mot "jeu" peut assurément tromper certaines personnes. Cela ne veut rien dire.
Pour la première fois dans l'histoire dans un domaine particulier, les enfants sont plus aisés avec la technologie que leurs parents... Les parents doivent se réveiller pour réduire la fracture numérique. Ils doivent surveiller à quoi jouent leurs enfants et ce qu'ils font.
La peur d'être attrapé ne devrait pas être un facteur motivant pour obéir aux lois. Ça devrait être le plaisir de s'endormir la nuit en sachant que vous avez bien agi avec vos enfants. C'est cela qui devrait être un facteur motivant.
M. Hastings a dit que des studios de développement de jeux vidéo semblaient s'orienter vers un sadisme extrême, comme l'on peut le voir dans Manhunt, dernièrement interdit à la vente en Nouvelle-Zélande. Les joueurs de Manhunt prennent le rôle d'un personnage, et gagnent des points en fonction du niveau de violence utilisé pour tuer les ennemis, qui sont mourants, battus à répétition, poignardés ou décapités.
M. Hastings a dit que les parents étaient souvent eux-même gênés dans leur appréciation sur les classifications des jeux vidéo à cause d'une législation dépassée, qui entraîne beaucoup de sorties de jeux dans les rayons de Nouvelle-Zélande sans indication d'âge.
Contrairement à tous les films et tous les DVD, les jeux électroniques, comme ceux joués sur les consoles Playstation ou Xbox, n'ont pas tous besoin de passer par un procédé de classification à moins qu'ils aient des éléments répréhensibles.
M. Hastings a dit qu'il comptait demander au ministère des affaires internes la modification du "Films, Videos and Publications Classification Act", rédigé en 1993, pour que tous les jeux vidéo se voient appliqués une classification. Le ministre des affaires internes Richard Worth a déclaré qu'il soutenait le point de vue du chief censor.
Voici une vidéo qui ne plairait pas à Bill Hastings : (attention, celle-ci contient des images violentes)