Tricher, ce n'est pas bien !
Certains l'appellent "sport national", d'autres un "crime sans victime". Appelons un chat, un chat : la triche est une pratique courante pour tous. Que celui qui n'a jamais pêché jette la première pierre ! Personne ? Bien, continuons.
Après une étude sur l'habileté des chirurgiens et une autre sur les rapports sexuels entre joueurs et non-joueuses, PopCap Games communique les résultats de son étude sur les cheaters (nous emploierons l'anglicisme pour les tricheurs online de jeux vidéo) : leur comportement n'est pas exclusif au plaisir vidéoludique. Sur 1 201 joueurs adultes anglais et américains - ces derniers étant plus nombreux -, près de 50 % avouent tricher aux jeux vidéo ainsi que dans la vraie vie (à comprendre tout ce qui implique le mensonge, le vol, l'adultère, ...). 14 % des non-cheaters admettent frauder dans la vie. Si vous êtes encore capable d'endurer des chiffres, sachez que chez ces cheaters, 53 % ont triché lors de contrôles à l'école, que 43 % ont déjà volé des condiments au restaurant et que 50 % ont été voir ailleurs alors qu'ils étaient dans une relation sérieuse.
Cette étude a fait réagir le Docteur Mia Consalvo, de l'université de Concordia (Montréal). Selon lui, ces personnes ne ressentent pas la triche comme un délit ou ont une idée réduite des risques que cela implique. "La perte du contact humain" en serait, en partie, à l'origine. Pour Mia Consalvo, ces résultats n'ont rien de surprenant. Nous pouvons toujours contester de la véracité des études, pratiquées sur une infime partie de la population et, en l'occurrence, des joueurs. Toutefois, nous pouvons nous demander si les joueurs européens et français sont aussi dans cet état d'esprit. Qu'en pensez-vous chers lecteurs ?