HTC veut croquer un bout de la pomme.
La guerre n'a de cesse de faire rage entre diverses sociétés du monde des télécommunications depuis plus d'un an et demi maintenant, chacune attaquant les autres à grand renfort de brevets en tout genre. L'entreprises la plus souvent au cœur des batailles est certainement Apple, ayant entre autres demandé - et obtenu - l'arrêt des ventes de plusieurs terminaux de Samsung à travers le globe. Désormais, c'est HTC qui veut faire tomber la pomme.
La firme taïwanaise accuse en effet celle de Cupertino devant l'ITC (International Trade Commission) d'avoir violé deux de ses brevets concernant la technologie de connexion au réseau 4G LTE (Long Term Evolution). À noter qu'à l'heure actuelle, seul le nouvel iPad dispose d'une telle connectivité, mais que l'iPhone 5, qui devrait être présenté demain, risque fort d'en bénéficier aussi.
La pomme contre-attaque
Apple se défend en indiquant que HTC aurait déposé ces brevets dans l'unique but de le poursuivre en justice ou l'empêcher de se positionner sur le marché de la 4G. Ceux-ci ont été rachetés 75 millions de dollars à ADC Telecommunications en avril 2011, peu de temps avant la sortie du Thunderbolt (premier smartphone LTE du Taïwanais).
Thomas Pender, juge en charge de l'affaire, a répondu à l'avocat de la société Californienne qu'il « se moque que ces brevets aient été achetés ou non pour la poursuivre, ils sont un droit de propriété » et que pour déterminer qu'un brevet n'aurait pas dû être déposé, il doit être « sacrément sûr qu'il est invalide ».
Un juge un peu curieux
Le prochain iPhone étant éventuellement concerné, Thomas Pender s'est inquiété de savoir s'il serait effectivement présenté cette semaine, ce à quoi Michael McKeon, avocat de la défense, a répondu qu'il n'était pas au courant des plans de la companie. « Sera-t-il plus fin et avec un écran plus grand ? » a demandé le juge. « C'est ce que les blogs disent » aura été sa seule réponse.
Les retombées
Pour Apple, les conséquences de cette attaque pourraient être terribles. En effet, si HTC remporte ce procès, la pomme pourrait devoir verser un dédommagement financier, mais également stopper la vente des produits concernés aux États-Unis, pourtant l'un des marchés les plus porteurs. Ainsi, le nouvel iPad 4G pourrait bien être retiré des Apple Stores, et pire encore, l'iPhone 5 qui est attendu pour la fin du mois, pourrait bien repartir aussi vite qu'il est arrivé, celui-ci n'ayant pas la possibilité d'être vendu en "Wi-Fi Only", contrairement à la tablette de la firme.
Juste retour de baton ou dépôt de brevet abusif ? Thomas Pender devra répondre à cela en toute impartialité. La suite à venir très prochainement.