GTA V ne sauvera pas l'industrie du jeu vidéo d'après les analystes
par Maxime ClaudelAucune échappatoire ?
Théoriquement, GTA V devrait se vendre comme des petits pains, établissant alors des records jamais atteints. Mais, théoriquement, GTA V ne devrait pas sauver l'industrie du jeu vidéo et ses chiffres en déclin. Si une telle franchise ne le peut, qui serait donc le Messie ?
C'est Colin Sebastian, analyste chez Robert W. Baird & Co, qui dresse le constat suivant : la baisse des ventes en physique est telle que GTA V et ses millions d'exemplaires écoulés n'y changeront rien. Le son de cloche est similaire chez Michael Pachter, lequel pense que les 700 millions de dollars - estimation - du titre de Rockstar ne représentent que 10 % des prévisions du marché en 2012. Et qu'en pense Jesse Divnich de EEDAR ?
Etant donné les conjonctures actuelles du marché, je doute qu'aucune licence majeure, même du pedigree d'un GTA V, pourra ramener les ventes physique dans le vert. Le secteur du gaming traditionnel est actuellement sous pression et a besoin d'un catalyseur fort pour dépasser cette situation. Je ne pense pas que ça soit une question de valeur mais une question d'habitude. Notre consommation de produits de divertissement est une habitude. Après avoir joué à un gros jeu, nous cherchons tout de suite d'autres jeux. Ce constat est similaire pour la musique et le cinéma, où les studios ne cessent de sortir des blockbusters les uns après les autres.
Quelle est la solution ?
Par exemple, ils [Sony, Microsoft, Nintendo] pourraient rendre un jeu numérique gratuit pendant un week-end. Le coût serait relativement peu élevé s'ils peuvent trouver un arrangement avec les développeurs. En y repensant, même un jeu numérique triple A comme Flower, Braid, Limbo, Castle Crashers... ne dépasse pas les 150 000 dollars en un week-end. Je suis sûr qu'un développeur accepterait un paiement de 400 000 dollars pour distribuer ses jeux gratuitement pendant un week-end.
Et cela relançerait les magasins ? Vraiment ?