Ghost Recon Breakpoint : Ubisoft l'avoue, « nous nous sommes trompés dans nos hypothèses »

Ubisoft a dévoilé cette semaine son dernier bilan financier, et il n'est pas bon. Le studio pointe notamment du doigt les faibles performances de The Division 2 et surtout de Ghost Recon Breakpoint, un titre très négativement critiqué par les rédactions vidéoludiques et par les joueurs.

À la suite de la conférence donnée aux investisseurs, le PDG d'Ubisoft Yves Guillemot est revenu sur cet échec critique et commercial de Ghost Recon Breakpoint. Il avoue ainsi qu'Ubisoft recherche toujours la bonne forme pour les jeux de type game as a service, ou jeu live comme les appelle Yves Guillemot, et que le titre est sorti bien trop tôt après Ghost Recon Wildlands :

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Nous continuons d’apprendre et de nous adapter aux réalités des jeux live, et ce que nous venons d'expérimenter, c’est qu’il est plus difficile de créer de l’intérêt pour la suite d’un jeu multijoueur live réussi, alors que l’itération passée bénéficie d’années d’optimisation et d’améliorations. Avec tant d’acquis et la confiance intrinsèque de nos équipes, nous pensions à tort qu’après un intervalle de 30 à 36 mois entre les sorties, les joueurs seraient prêts à vivre de nouvelles aventures de nos jeux live. Au final, le délai était trop court.

Autre point que mentionne le PDG d'Ubisoft, les changements apportés au gameplay, modifiant une formule qui fonctionnait pourtant bien dans Ghost Recon Wildlands, dénaturant ainsi Breakpoint. Pour rappel, le titre propose de récupérer régulièrement du loot pour augmenter le niveau de son personnage, à la manière de The Division ou Destiny.

Certains de ces changements de formule peuvent être troublants et nécessitent une mise en œuvre parfaite pour offrir une expérience optimale. Cela n'a pas été le cas avec Ghost Recon Breakpoint. Les modifications apportées à son gameplay principal ont généré une réaction très négative… Le changement de formule a été très bien accueilli par certains joueurs, le temps de jeu quotidien moyen par joueur est très élevé, à plus de trois heures, mais il a également été rejeté par une partie importante de la communauté.

Enfin, Yves Guillemot avoue que les développeurs étaient au courant des bugs de Ghost Recon Breakpoint, mais ils n'étaient pas considérés comme trop gênants pour profiter de la campagne en coopération. L'avenir lui a donné tort, et il admet s'être trompé :

Ce que nous voyons maintenant, c'est qu'avec les réactions des joueurs, nous nous sommes trompés dans nos hypothèses.

Nous devons nous assurer que, pour les jeux multijoueurs live, il y a suffisamment de temps entre chaque itération pour créer une forte anticipation et un momentum. Nous devons nous assurer que toutes nos productions à venir bénéficient d'un temps de développement suffisant. C’est notre stratégie depuis de nombreuses années et elle s’est révélée très efficace. Cette situation nous prouve que nous ne pouvons pas faire d'exceptions.

Pour rappel, Ubisoft a accusé une grosse chute en bourse à la suite de l'annonce des reports de Watch Dogs Legion, Gods & Monsters et Rainbow Six Quarantine. Il faut maintenant espérer que le studio apporte un soin tout particulier à la réalisation de ces prochains jeux pour redresser la barre.

Lire aussi : TEST de Ghost Recon Breakpoint : un point de rupture vite atteint

	Amaury M. (Clint008) Rédacteur PC - Testeur
	Explorateur de musique plus ou moins bruyante, collectionneur de casquettes et vénérateur de Blade Runner. J'aime les zombies et Cthulhu.
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