GamerGen étale sa culture #01 - Retour sur la bande-annonce de Star Wars VII : Le Réveil de la Force
par Maxime ClaudelTant que c'est encore chaud.
Gamergen étale sa culture, c'est votre rendez-vous du week-end pour réagir à froid sur l'actualité "artistique" récente ou donner nos bons et mauvais points sur des œuvres marquantes. En plus de l’actualité régulière, nous vous proposerons donc régulièrement un billet culturel pour sortir un peu du monde du jeu vidéo. Chaque rédacteur participant à cette rubrique pourra apporter sa touche personnelle à celle-ci, pour balayer des sujets comme le cinéma, les séries, la littérature, la musique, le dessin… Bien évidemment, nous n’avons pas le monopole de la culture, alors libre à vous d’exprimer votre approbation ou votre aversion pour les thématiques évoquées, ou de nous partager vos coups de cœur du moment dans les commentaires.
Alors voilà. Disney a décidé de sortir la première bande-annonce de Star Wars VII: The Force Awakens/Le Réveil de la Force, bande-annonce de 88 secondes lâchée la même semaine que celle de Jurassic World. Les dinosaures, au sens propre comme au figuré, sont donc de retour, en espérant pour le meilleur. Dans le cas de Star Wars, il est encore trop tôt pour juger les ambitions de J.J. Abrams, sinon ce premier trailer. Pas besoin d’analyser 107 ans pour se convaincre d’une chose : la vidéo en question se destine avant tout aux fans. Explications.
Quelques jours avant sa diffusion, l’Internet s’enflammait déjà. D’un côté, les hardcores qui criaient au génie avant l’heure. De l’autre, les oiseaux de mauvais augure qui critiquaient déjà sans n’avoir rien vu. Ces deux extrêmes sont à mettre en parallèle avec le fond de la saga, qui voit s’opposer les Jedi et les Sith depuis la nuit des temps. Et, au vu des réactions engendrées par la bande-annonce, les choses n’ont pas changé. En 88 secondes, J.J. Abrams a enterré les espoirs des fustigeurs, soit ceux qui attendaient que le réalisateur leur offre un bâton pour se faire battre. Nous pensons notamment à cette scène d’ouverture complément absurde, tout droit sortie d’un fan-made, avec un John Boyega tout juste crédible. Il faudra montrer mieux sur ce point, puisque l'acteur devrait former un nouveau trio de héros aux côtés d'Oscar Isaac (le pilote du X-Wing) et de Daisy Ridley (sur Tatooine), à mettre en face de celui naguère incarné par Mark Hamill (Luke Skywalker), Harrison Ford (Han Solo) et Carrie Fischer (Princesse Leia).
Dans le même temps, Star Wars VII: The Force Awakens n’avait pas besoin de grand-chose pour rassembler les autres : des X-Wings, des Stormtroopers, un Sith encapuchonné avec un ”sabre laser” (ahem) et, un Faucon Millenium… Un rien suffit au bonheur, d’autant que force est de reconnaître que J.J. Abrams semble avoir opté pour un ton plus proche de la première trilogie (épisodes IV-V-VI, là où les épisodes I-II-III misaient sur la surrenchère visuelle, ce qui créait une rupture nette et peu logique). Le fait que rien de ce qui est montré ne se déroule dans l’espace en est d’ailleurs une preuve criante, sans oublier ces vaisseaux qui sortent de la brume et rappellent Dagobah. Du reste, ces nombreux clins d’œil ne font pas un trailer. Ce n’est pas suffisant et les déceptions sont légitimes. En réalité, c’est un peu comme si J.J. Abrams avait vendu une Bible à des curés : il prêche des convaincus. Maintenant, il s’agira pour lui de persuader ceux qui ont perdu la Foi - en Star Wars - en les faisant retourner à l’Eglise - au cinéma, ndlr. Vivement la deuxième bande-annonce.