Une très mauvaise publicité pour Free qui a lancé ses offres mobiles il y a moins d'un mois.
En 2007, l'UFC-Que Choisir attaquait Free, le fournisseur d'accès à internet, et faisait ouvrir une enquête. Après cinq ans, le verdict vient enfin de tomber : Free est condamné pour "pratiques commerciales trompeuses".
En effet, l'opérateur internet
proposait un internet haut débit illimité attractif, alors qu'il avait parallèlement mis en place un dispositif de limitation de débit, au détriment de ses clients non dégroupés.
Voilà ce que précise l'organe public de répression des fraudes (DGCCRF) avant d'ajouter que l'objectif du fournisseur d'accès était de :
contenir le trafic, réduisant ainsi la bande passante achetée à l'opérateur historique France Télécom.
Ainsi, en 2006, 70 % des abonnés, soit environ 1,8 million de personnes, étaient dégroupés. Les 30 % restants, quant à eux, avaient conservé leur ligne téléphonique chez France Télécom. Afin de réduire ses frais d'achat de bande passante auprès de ce dernier, Free avait mis en place des limitations de débit aux utilisateurs d'une ligne ADSL.
Les faits étaient relativement marquants grâce au logiciel de peer-to-peer Emule. Demandant une quantité importante de bande passante, le logiciel était tout simplement bloqué pour les clients non dégroupés, comme certains jeux vidéo en ligne. Ce blocage avait duré près d'un an.
Les dommages et intérêts s'élèvent à 40 000 € et s'ajoutent à l'amende de 100 000 € qui a été versée à l'association de consommateurs UFC-Que Choisir.
Free fera-t-il de même avec ses forfaits mobiles ? Il y a de quoi se poser des questions.