Snake a laissé sa place à Raiden le temps d'un spin-off nerveux et énervé. Pour quel résultat ?
Sur le stand de Konami, la foule a les yeux rivés sur la partie réservée à Metal Gear Rising: Revengeance. Logique, il est attendu au tournant et le buzz qui l’entourait à quelques jours de l’E3 ont parachevé l’engouement vis-à-vis de ce spin-off. Pour rappel, il est développé par Platinum Games (Vanquish, Bayonetta) et met en scène Raiden, blondinet beau gosse de Metal Gear Solid 2: Sons of Liberty, naguère objet de courroux. Aujourd’hui, Jack, de son prénom, a grandi et est devenu une véritable arme de destruction massive. Détruisons donc avec lui.
Après un court passage dans la Briefing Room, où nous étions invités à regarder une vidéo montrant les atrocités que Jack a subies avant sa transformation en ninja cyborg (c’est en fait une version longue des différents teasers vus jusqu’à maintenant) puis une autre sur le jeu à proprement parler (sous forme d’un briefing), il était temps d’incarner l’ancien acolyte de Snake. Malheureusement, la démo à laquelle nous avons eu droit fut très courte. Fort heureusement, elle se rattrapait via son intensité. En une poignée de minutes, elle mettait en exergue le Blade Mode, la principale composante du gameplay de ce Metal Gear Rising: Revengeance. Explications.
Comme son nom l’indique, le Blade Mode s’apparente à une utilisation davantage concrète du sabre de Raiden. En quelques mots, il suffit d’appuyer sur la gâchette gauche pour activer un ralenti et nous permettre de contrôler l’arme blanche avec le stick droit (la direction et la vitesse du coup varient selon l'inclinaison). Le but de la manœuvre est d’offrir la possibilité de trancher en mille morceaux tout ce qui bouge avec précision (certains décors peuvent également faire partie des victimes), de manière à faire augmenter son score et d’obtenir divers objets. L’autre atout de ce Blade Mode est bien évidemment de nous en mettre plein la vue, grâce à un spectacle mirifique et une profusion de sang capable de remplir des dizaines et des dizaines de citernes. L’exercice de style est réussi et Raiden n’aura jamais paru aussi puissant et classe.
Au final, ce Metal Gear Rising: Revengeance parvient à assurer niveau prise en main, Platinum Games n’étant pas un novice en la matière. Raiden est docile à bien des égards, les combos sont lâchés assez facilement et le système d'esquive est plutôt efficace (il requiert du timing et un peu de doigté). Le Blade Mode est une bonne idée et il peut être déclenché à tout moment, même quand le héros est déjà en train de s’acharner sur l’ennemi d'une façon plus classique. Le studio a sans aucun doute profité de l’expérience emmagasinée sur ses précédents titres pour pondre ce beat them all capé et agréable. Quant à l’héritage des Metal Gear, il en a gardé les cinématiques de poseur, quelques clins d’œil (les sons, les boites en carton) et peut-être bien la narration, via cette hypothétique faculté d’introduire un background dignes du pedigree de la franchise. Si tel est le cas, alors Metal Gear Rising: Revengeance sera un futur gros hit, bien qu'il faudra surveiller son éventuelle propension à devenir répétitif.