Dissidia Final Fantasy NT : quid d'une version portable, des DLC et de l’accessibilité du jeu ?
par Eric de Brocart , Pierre WilmartIchiro Hazama, le producteur du jeu, a répondu à cinq de nos questions.
En marge de la Paris Games Week, nous avons pu rencontrer Ichiro Hazama, le producteur de Dissidia Final Fantasy NT. Exclusif à la PlayStation 4, cet opus fait suite à Dissidia Final Fantasy et Dissidia 012[duodecim] Final Fantasy, sortis respectivement en 2009 et 2011 sur PSP en Europe.
Pensez-vous que les joueurs occidentaux vont accueillir le jeu comme les Japonais ? Avez-vous procédé à des ajustements pour toucher cette audience ?
Nous n’avons rien fait de spécial pour toucher le public occidental. Peut-être que les publics européen et nord-américain apprécieront le jeu davantage étant donné leur profil. Pour vous expliquer, en Europe, par rapport aux Japonais, les joueurs sont plus habitués aux MMO et l’eSport est très bien établi par ici. Je pense que c’est l'habitude de jouer ensemble, en compétitif, qui n’est pas aussi présente au Japon, qui peut aider le jeu à s’installer.
Dissidia a commencé sur PSP, il y a de nombreuses années, et se décline maintenant sur PS4. Pensez-vous revenir aux portables, à la Switch voire à la PSVita ?
Pour ce Dissidia, nous ne pensons pas du tout aux portables. Tous nos efforts sont sur la PS4, sur comment en tirer pleinement avantage. Il n’y a aucune discussion quant à une version portable. C’est le premier Dissidia en HD, nous essayons de le rendre le plus beau possible.
Y aura-t-il du contenu après la sortie ? Gratuit ou payant ?
Nous avons un planning de DLC pour supporter le jeu après sa sortie. Ce seront majoritairement des personnages. Nous avons déjà annoncé un Season Pass, il s’agira donc de contenu payant. Il y aura d’autres types de contenu (arènes, skins, musique), mais nous ne savons pas encore s’ils seront gratuits ou payants. Mais je peux vous rassurer, ce ne sera pas un pay-to-win.
Comment faites-vous pour aider un débutant ? Quelle est la réflexion derrière un tutoriel ?
Dans la bêta, le tutoriel se résumait à quelques vidéos pour montrer le gameplay. Dans la version finale, nous irons plus loin avec un tutoriel jouable. Il sera possible d’apprendre avec son personnage. Ça va peut-être vous sembler bizarre, mais le jeu est fun et je ne pense pas qu’il soit nécessaire d’être un bon joueur pour en profiter. J’ai plus de 800 parties à mon actif, j’en ai gagné 35 %. Si je continue à jouer, ce n’est pas pour devenir le meilleur, mais parce que j’aime les personnages, la possibilité de les contrôler, de les voir bouger en temps réel, le tout avec la touche Final Fantasy. C’est ce qui me motive à jouer. Bien entendu, une partie des joueurs cherchera à s’améliorer, à devenir le meilleur, et c’est normal. Mais je pense que le jeu est fun avant tout. Concernant la difficulté, il n’y a pas de technique vraiment difficile à réaliser. Au Japon, il y a énormément de joueuses qui s’y adonneront, plus qu’à d’autres jeux de combat. Elles peuvent profiter du jeu, de ses graphismes et de ses personnages. Vous n’avez vraiment pas besoin d’être un bon joueur pour vous amuser. Cela dit, il y a de nombreuses joueuses meilleures que moi.
Pensez-vous que le jeu pourrait fonctionner sans Final Fantasy ?
Je pense que oui. Mais l’univers de Final Fantasy nous inspire énormément, que ce soit pour les personnages, ce qu’ils peuvent faire, etc. C’est ce qui permet de réaliser un jeu encore meilleur. Le titre en lui-même est bien, mais cette touche Final Fantasy rajoute quelque chose en plus.