15 ans après les évènements du premier opus, l'Impératrice Emily Kaldwin a été renversée par un coup d'État. Elle cherche à reprendre la place qui lui est due, à l'aide de son père, Corvo Attano. Kirin Jindosh, inventeur fou passionné de mécanique vous accueille dans son manoir aux mille-et-un secrets et dangers, y survivrez-vous et surtout, arriverez-vous à mener votre vengeance ?
Deux heures seulement, deux petites heures de hands-on sur la quatrième mission du jeu, à Karnaca, dans l'icônique Manoir Mécanique, où l'ineffable Kirin Jindosh détient le pauvre Sokolov prisonnier. Votre mission, si vous l'acceptez sera donc de vous débarrasser du tortionnaire et de sauver son prisonnier. Mais comme vous êtes dans un Dishonored, vous aurez le choix d'éliminer les deux cibles ou bien de vous défaire de Jindosh d'une manière certes brutale, mais non létale.
La session qui nous a été montrée était donc le Manoir Mécanique, déjà présent dans le teaser de l'E3 2015, où il était possible d'admirer l'Impératrice régler son compte à deux soldats mécaniques, avant de foncer littéralement sur Jindosh. Ici, point de confrontation aussi directe, mais plutôt une épopée âprement disputée dans l'immense manoir. Si au début les soldats mécaniques ne sont pas belliqueux, une fois que le maître des lieux aura découvert votre identité - et votre but -, ces derniers s'activeront automatiquement et chercheront à vous occire. Qu'à cela ne tienne, votre équipement ainsi que vos pouvoirs viendront assez rapidement à bout de l'adversité.
L'environnement est vaste, varié et propose pas moins de quatre approches différentes
Si les armes d'Emily et de Corvo sont les mêmes, leurs pouvoirs sont, quant à eux, assez différents. Là où le père pourra posséder les ennemis ou se téléporter, la fille pourra se déplacer encore plus discrètement, telle une ombre (littéralement) à la The Darkness et pourra (au choix) attirer les objets et les ennemis à elle grâce à un grappin ou se déplacer sur de plus longues distances grâce à se dernier. Si vous avez joué au premier opus, vous serez familier du fait que le jeu propose un nombre assez conséquent d'approches pour réaliser son objectif. Dishonored 2 respecte à la lettre cette mécanique de jeu. Si vous voulez juste rusher le meurtre de Jindosh, libre à vous de le faire, mais si vous préférez vous glisser discrètement dans son dos, sans qu'il ait ne serait-ce qu'un soupçon de lucidité quant à votre présence, c'est tout à fait possible. L'environnement est vaste, varié et propose pas moins de quatre approches différentes (de ce que nous avons pu tester en deux heures, bien évidemment) ; il va sans dire que la personne cherchant à tout explorer trouvera certainement pléthore de manières d'accomplir son funeste objectif sans refaire deux fois la même chose.
Côté combats, nous avons retrouvé le feeling du premier opus, à la différence que, cette fois, les pouvoirs bouleversent quelque peu les carcans auxquels nous avions été habitués. Force est de constater que les nouveaux pouvoirs (principalement ceux d'Emily) changent clairement l'approche que vous aurez du jeu. Cependant, les deux personnages se prêtent tout aussi bien aux deux types de gameplay, comme les faces opposées de la même médaille. Chacun y va de son côté bourrin totalement assumé tel que le contrôle mental pour Corvo ou le Grappin pour Emily, mais qui peuvent tout aussi bien laisser le joueur semer chaos et désolation sur son passage en décidant de sacrifier les ennemis, ou au contraire la jouer discrétion totale, même si c'est bien évidemment beaucoup plus difficile, puisque les gardes risquent de trouver assez suspect de voir leurs camarades inconscients au beau milieu d'un couloir... Les PNJ sont assez réactifs et, pour peu que vous tentiez d'aller un peu trop vite, une alerte est rapidement catastrophique si vous voulez la jouer discret. Vous êtes un(e) assassin(e), donc furtif(ve), mais libre à vous de vous transformer en machine de guerre.
Mais rassurez-vous, vos pouvoirs et vos armes pourront être améliorés pour infliger plus de dégâts, consommer moins de mana, etc. En effet, les collectibles sont de retour - toujours aussi bien planqués -, mais vous disposez toujours du cœur permettant de les "sentir" à distance, vous aidant ainsi à vous diriger plus facilement. Nouveauté, s'il en est, il sera désormais possible de créer ses propres artéfacts, moyennant des os de baleine et quelques matériaux glanés çà et là. Cependant, il semblerait que le craft de ces derniers fassent augmenter la "corruption" de l'envrionnement, mais pour le moment, nous n'en savons malheureusement pas plus, sachant que nous n'avions pas collecté assez de matériaux pour créer notre relique, à notre grand regret.
Terminons sur l'aspect graphique du titre, qui en jette toujours autant. Arkane manie le pinceau graphique à la perfection, tant les environnements semblent tout droit sortis d'une fresque victorienne. Les personnages, qu'ils soient alliés ou ennemis, sont tous hauts en couleur, chacun à leur manière ; les environnements sont au-delà du somptueux, et le Manoir Mécanique n'est pas sans rappeler la Maison Boyle du premier opus, de par sa pléthore de couloirs et son architecture qui oscille entre steampunk et néo-classique. Du grand Art. Parlons de la lumière, élément qui joue encore plus avec l'environnement que ne le faisait le premier opus, qui était beaucoup plus sombre aussi bien au niveau du scénario que de sa direction artistique. Cette fois, les environnements baignent dans des reflets complexes, chatoyants, avec des rais de lumière passant à travers différentes surfaces, donnant ainsi une vision beaucoup plus colorée et "vivante" à l'univers de Karnaca.
Deux heures, c'est vraiment trop peu de temps pour tenter d'aborder un jeu si vaste, complexe et ouvert à toutes les possibilités. Nous en redemandons encore et encore, tellement nous aurions aimé pouvoir explorer juste encore un peu, parce que nous avons remarqué un détail, parce que nous voulons tester les pouvoirs de façon différente, ou tout simplement parce que nous voulions jouer totalement différemment... Dishonored 2 est exceptionnel, comme l'était son prédécesseur, mais cette fois, le fait d'incarner deux personnages diversifie encore plus le gameplay, les façons de jouer et l'approche générale du titre. Novembre semble si lointain pour enfin poser les mains sur un des très gros prétendants au titre de Game of the Year 2016. Vivement.
