Ubisoft avait engagé une procédure judiciaire à l'encontre de THQ pour cause de débauchage. La société française n'a pas obtenu gain de cause devant la Cour d'appel de Montreal.
Le passage de Patrice Désilets chez THQ ne s'est pas fait dans la plus grande discrétion. Au mois de juin 2010, celui qui était alors producteur de la série Assassin's Creed (Ubisoft) a effectivement pris la décision de démissionner de ses fonctions afin de prendre les rennes de THQ Montreal. À en croire les déclarations de Danny Bilson de chez THQ, Patrice Désilets avait alors emmené avec lui trois autres employés d'Ubisoft : "Je ne pense pas que je peux parler des trois autres personnes que nous avons engagées parce que je ne sais pas vraiment... Je sais juste que Patrice a dit 'J'ai besoin de ces trois gars' et je lui ai alors répondu 'Ok ! Tout ce que tu veux !'".
Le tribunal de premier instance avait alors rendu une décision en faveur d'Ubisoft mais THQ a fait appel et la décision de la Cour a été en sa faveur en relevant que "THQ n'est pas lié par les restrictions de non-concurrence et était donc libre de solliciter tout employé d'Ubisoft, à condition que les efforts de THQ ne constituent pas de la concurrence déloyale". En l'espèce, la Cour d'appel de Montreal a jugé que "la sollicitation d'employés d’Ubisoft par THQ n'a pas constitué une concurrence déloyale, mais plutôt l'exercice de ses droits légitimes fondés sur le principe de la liberté du commerce et des affaires" et que par conséquent, la concurrence exercée n'était ni illicite ni déloyale.
Edward L. Kaufman, vice-président et responsable des affaires juridiques chez THQ, a manifesté sa satisfaction après le prononcé du jugement :
La décision de la Cour d'appel est une immense victoire pour THQ Montréal et pour tous les talents créatifs qui travaillent dans l'industrie du jeu vidéo à Montréal. Nous sommes ravis de la décision de la Cour dans cette affaire parce que nous croyons fermement à la liberté d'un individu de choisir où il veut travailler.
Notre objectif a toujours été de promouvoir la libre concurrence et de permettre aux nombreux talents créatifs de l'industrie du divertissement interactif à Montréal d’être en mesure de choisir où ils veulent travailler. Nous croyons que la décision de la Cour d'appel favorisera la concurrence, soulagera les craintes des gens et encouragera plus de personnes talentueuses à rejoindre Patrice et nos autres employés créatifs à notre nouveau studio de Montréal.
Patrice Désilets aux côtés de Jade Raymond.