Il y a cinq ans tout juste, l'Etat ouvrait le marché des jeux en ligne afin de dynamiser un secteur peu compétitif. Les jeux d'argent plus nombreux, mais encadrés ont alors profité d'un vif intérêt, avant que le soufflé ne retombe rapidement.
Cinq ans après l'ouverture du marché des jeux en ligne, le succès attendu n'est pas au rendez-vous. Qu'il s'agisse du poker, loterie ou jeu de hasard divers, le marché du jeu sur Internet est loin d'être aussi populaire que les plateformes traditionnelles.
Si le marché a rassemblé plus de joueurs en ligne, y compris au niveau des paris, les joueurs ont changé de comportement, et les mises ont chuté de manière drastique.
Finalement, la Française Des Jeux et le PMU conservent la main sur la majorité des jeux d'argent, qui continuent de se concentrer majoritairement sur les points de vente physiques (buralistes et boutiques spécialisées). L'ouverture du marché en marge de la Coupe du Monde de Football d'Afrique du Sud aura certes permis de développer la concurrence pendant un temps, mais beaucoup d'acteurs ne peuvent rivaliser avec les mastodontes du secteur.
La situation française fait exception en Europe puisque, partout ailleurs, l'ouverture du marché a entrainé une croissance solide du secteur. La cause principale est certainement à chercher du côté d'une pression fiscale qui fait lourdement pencher l'équilibre économique des acteurs du secteur. La conséquence pour le joueur est radicale : les gains potentiels sont peu élevés face à la concurrence étrangère.
Reste un secteur qui ne connaît pas la crise sur la thématique du jeu en ligne : celui des jeux vidéo. La popularité de ces titres parfois simples, mais qui révèle toutefois quelques petites pépites, a été gonflée par la montée en puissance des réseaux sociaux.
Gratuits, simples, ils s'adressent pour la plupart aux "casual gamers" qui ne souhaitent pas toujours s'investir de longues heures durant et cherchent un simple divertissement pendant les pauses déjeuner, les transports en commun.
Une grande partie des internautes peu adeptes des jeux vidéo s'est tournée vers ces petites productions au détour d'une invitation lancée par un ami, d'une publicité attractive diffusée sur les chaînes de télévision. Sans aucun risque de perdre son argent (à défaut de son temps), les jeux vidéo en ligne ont également sans doute leur part de responsabilité dans le peu d'intérêt que portent les Français aux jeux d'argent en ligne. Si les enjeux ne sont pas les mêmes, la distraction est ainsi toujours au rendez-vous.
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