Assassin's Creed : pourquoi le premier épisode serait-il le meilleur ?
par Maxime ClaudelUn jeu incompris ?
Les premiers sont souvent les meilleurs et ce constat s'applique dans beaucoup de domaines, sauf peut-être au sein de celui du jeu vidéo. En revanche, selon Patrice Désilets, créateur de la saga, Assassin's Creed, qui met en scène Altair, surpasse les autres épisodes sur bien des points. Il a même taxé celui par qui tout a commencé de "pure", comprenez sans fioriture et sans script.
D'après les dires de l'artiste, Assassin's Creed est le titre qui offre le plus de libertés. Pour étayer son avis, il s'appuie par exemple sur la richesse des environnements : Altair pouvait effectivement se déplacer librement entre trois villes. Grâce à cela, le joueur vivait des moments uniques et faisait sa propre aventure. Dans les suites, tout le monde avait droit aux mêmes séquences, intelligemment agencées et mises en scène. Cet esprit-là s'est quelque peu perdu, mais il fallait sans doute répondre à la répétitivité devenue légendaire d'Assassin's Creed, une donnée - et une critique - que ne mentionne pas Patrice Désilets...
J'aime Assassin's Creed parce que c'est le plus "pure". Il y avait une tonne d'histoires annexes, mais elles se gardent toutes en mémoire. Vous deviez créer votre propre aventure. Dans Assassin's Creed II, nous avons créé l'aventure pour vous. Selon moi, le premier est un produit incroyable. Le deuxième est un vrai jeu avec des règles et des missions, c'est très précis. Mais, personnellement, je préfère la poésie du premier. C'est "pure" [...]. En dehors du royaume, grâce aux ballades à cheval, il y avait plein d'endroits avec des templiers et des petites histoires. Quand vous êtes près de Damascus, il y a un mec avec 35 soldats en face de lui. Si vous le tuez, ils vont tous vous chasser. J'ai fait cela et c'est devenu ma petite histoire. Avec Assassin's Creed, notre problème a été de ne jamais demander de faire ce genre de chose. La plupart des joueurs sont passés à côté de cela. Dans Assassin's Creed II, nous avions des missions pour ces séquences-là.